Définition : la maladie de Berger est la forme la plus fréquente de néphropathie glomérulaire dans le monde.
Épidémiologie : cette affection touche classiquement l’homme jeune avec un age moyen au diagnostic de 28 ans. Souvent le diagnostic est fortuit, dépisté sur le résultat d’une BU. Parfois la découverte se fait sur un épisode aigu de syndrome néphrotique ou de syndrome néphritique.
Diagnostic : le point clé est l’hématurie récidivante. Celle-ci est le plus souvent microscopique. Classiquement nue au diagnostic, l’hématurie peut néanmoins s’accompagner d’une protéinurie souvent discrète, mais parfois abondante. En histologie, on retrouvera des dépôts mésangiaux d’IgA et de C3. Ces dépôts peuvent s’associer ou non à des lésions segmentaires et focales du glomérule, sous forme de nécrose focale avec croissant ou de lésions cicatricielles avec croissant fibreux.
Physiopathologie : on ne connait pas sa cause, mais dans un certain nombre de cas la découverte de la maladie survient dans les 24 heures suivant une infection ORL ; l’hématurie est plus volontiers macroscopique.
Pronostic : l’évolution plutôt lente, sur 25 ans, est marquée par le risque d’évolution vers l’insuffisance rénale chronique terminale chez un quart des patients. Si le patient est greffé la récidive, tardive, intervient chez un patient sur deux.
Astuce : attention à ne pas confondre l’épidémiologie des néphropathies glomérulaires. La première cause de syndrome néphrotique dans le monde est le diabète. Mais la première cause de glomérulopathies est la maladie de Berger.