Maladie de Wilson

Définition : la maladie de Wilson est une maladie génétique rare (1/40.000), autosomique récessive, caractérisée par une accumulation toxique du cuivre essentiellement dans le foie et le système nerveux central. Des mutations du gène ATP7B situé sur le chromosome 13 codant pour la protéine ATP7B, transporteur transmembranaire du cuivre, membre de la famille des ATPases ont été retrouvées. Cette maladie, autosomique récessive, se développe chez les hétérozygotes composites.

Du fait de l’anomalie du transporteur, le cuivre alimentaire absorbé par l’intestin est insuffisamment excrété dans la bile et s’accumule dans les cellules. L’affection débute entre 5 et 40 ans et entraîne des manifestations hépatiques évoluant vers la  cirrhose, avec notamment des épisodes hépatiques aigües plus ou moins sévère voire fulminant. On retrouve aussi des manifestations nerveuses avec le classique  syndrome extrapyramidal de l’homme jeune avant 40 ans : dyskinésies, dysarthrie et troubles de la déglutition sont présent ; des manifestations neuro-psychiatrique doivent alerter et faire rechercher la maladie de Wilson (troubles du caractère, épisodes dépressifs, difficultés scolaires). 

Parmi les autres atteintes : 

  • les lésions rénales sont plus tardives ; 
  • un anneau cornéen brun-verdâtre, (anneau de Kayser-Fleischer) lié à l’accumulation de cuivre dans la cornée est caractéristique mais inconstant. 

Anneau de Kayser-Fleisher.

  • des atteintes ostéo-articulaires sont retrouvées. Il n’y a pas de perte déminéralisation significative, mais des fractures périphériques peuvent s’observer surtout chez l’homme. L’insuffisance en vitamine D est présente dans trois quarts des cas. En cas d’atteintes des articulations périphériques, les genoux sont le plus souvent atteints.

 

Le diagnostic passe par le dosage de la concentration de cuivre et de céruloplasmine qui sont diminués dans le sang. Parallèlement, la teneur du cuivre est augmentée dans les urines. 

Traitement :  ils sont symptomatiques. Ce sont les chélateurs du cuivre : la D-pénicillamine le plus souvent prescrite ou le triéthylène tétramine dihydrochloride (Trinetine®) ou encore le zinc (Wilzin®) réservé aux échecs des autres chélateurs ou en cas d’intolérance. 

Astuce : lorsque les patients sont traités par D-pénicillamine et que des polyarthites apparaissent, il faut évoquer un lupus induit. La pathogénie reste mystérieuse ; dans certains cas, une chondrocalcinose est associée. Le rôle du cuivre a été suggéré.

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