Définition : le syndrome de Mirizzi est caractérisé par une série de symptômes résultant d’une compression du canal hépatique commun par un calcul biliaire impacté, souvent situé dans le canal cystique ou au niveau du collet vésiculaire, ou encore dans un moignon cystique résiduel.
Attention : ce syndrome est souvent associé à une angiocholite, une inflammation des voies biliaires.
Physiopathologie : plusieurs facteurs anatomiques peuvent favoriser le développement du Syndrome de Mirizzi, notamment une insertion basse du canal cystique dans la voie biliaire principale et un trajet parallèle du canal cystique et de la voie biliaire principale.
Diagnostic : il repose souvent sur l’imagerie, en particulier l’échographie, qui révèle des voies biliaires dilatées au-dessus de l’obstacle et de taille normale en dessous. L’échographie peut également permettre de visualiser le calcul dans le collet vésiculaire ou le canal cystique.
Schéma représentant un calcul biliaire impacté dans le canal cystique, causant une inflammation et une obstruction de la voie biliaire principale, ainsi qu’une distention de la vésicule biliaire et des voies biliaires intra-hépatique.
Complication : en l’absence de traitement chirurgical, le Syndrome de Mirizzi peut entraîner plusieurs complications graves. Parmi celles-ci, on trouve la formation d’une fistule entre le canal hépatique commun et le canal cystique ou le collet de la vésicule, pouvant imiter la présentation d’un cancer des voies biliaires extrahépatiques lors de l’examen chirurgical. D’autres complications comprennent la cirrhose biliaire secondaire et l’atrophie du lobe droit du foie.
Prise en charge : il nécessite généralement une intervention chirurgicale pour retirer le calcul biliaire et restaurer la fonction biliaire normale, tout en prévenant les complications potentielles associées à cette condition.