Définition : le syndrome de Claude Bernard Horner est un syndrome unilatéral caractérisé par un ptosis de la paupière supérieure, une légère ascension de la paupière inférieure, une énophtalmie, un myosis avec rétrécissement de la fente palpébrale. À ces signes peuvent se rajouter de façon inconstante, une congestion nasale avec anhidrose et rougeur de l’hémiface du même côté.
Astuce : une hypochromie irienne peut apparaitre en cas d’ancienneté.
Physiopathologie : ce syndrome est dû à une paralysie ou une lésion de la chaîne sympathique cervicale homolatérale.
L’anesthésie locorégionale (intra-orale, bloc du plexus brachial, péridurale thoracique, lombaire ou brachiale), l’analgésie intrapleurale et une mauvaise position du cou sur la table d’opération sont les principales causes anesthésiques de ce syndrome. Lors de l’anesthésie, le syndrome est transitoire, régressant dans les trois mois, mais en cas de lésion de la chaine sympathique il est définitif (traumatismes cervicaux, chirurgie du cou, séquelle de ponction de la veine jugulaire interne).
Il existe un syndrome «symétrique» (excitation d’une des chaînes sympathiques cervicales) de Pourfour du Petit, qui peut se voir dans les mêmes conditions.
Attention : en dehors du contexte anesthésique, ce syndrome peut avoir d’autres causes qu’il faut savoir rechercher. Il s’agit principalement de syndrome paranéoplasique dans le cadre de cancer de l’apex pulmonaire, d’une irritation de la chaine sympathique latérocervicale par une adénopathie ou un anévrisme de l’artère carotide. Une dissection aortique ou un anévrisme de l’aorte thoracique sont aussi des causes décrites de ce syndrome. Ce syndrome peut aussi être congénital.